martes, 11 de junio de 2013

La Cantatrice chauve - Eugène Ionesco

Mme MARTIN : Je peux acheter un couteau de poche pour mon frère, vous ne pouvez pas acheter l’Irlande pour votre grand-père.
M. SMITH : On marche avec les pieds, mais on se réchauffe à l’électricité ou au charbon.
M. MARTIN : Celui qui vend aujourd’hui un bœuf, demain aura un veuf.
Mme SMITH : Dans la vie, il faut regarder par la fenêtre.
Mme MARTIN : On peut s’asseoir sur la chaise, lorsque la chaise n’en a pas.
M. SMITH : Il faut toujours penser à tout.
M. MARTIN : Le plafond est en haut, le plancher est en bas.
Mme SMITH Quand je dis oui, c’est une façon de parler.
Mme MARTIN : À chacun son destin.
M. SMiTH : Prenez un cercle, caressez-le, il deviendra vicieux !
Mme SMITH : Le maître d’école apprend à lire aux enfants, la chatte allaite ses petits quand ils sont petits.
Mme MARTIN : Cependant que la vache nous donne ses queues.
M. SMITH : Quand je suis à la campagne, j’aime la solitude et le calme.
M. MARTIN : Vous n’êtes pas encore assez vieux pour cela.
Mme SMITh : Benjamin Franklin avait raison : vous êtes moins tranquille que lui.
Mme MARTIN : Quels sont les sept jours de la semaine ? 
M. SMITH : Monday, Tuesday, Wednesday, Thursday, Friday, Saturday, Sunday.
M. MARTIN : Edward is a clerck; his sister Nancy is a typist, and his brother William a shop-assistant. 
Mme SMITH : Drôle de famille !
Mme MARTIN : J’aime mieux un oiseau dans un champ qu’une chaussette dans une brouette.
M. SMITH : Plutôt un filet dans un chalet, que du lait dans un palais.
M. MARTIN : La maison d’un Anglais est son vrai palais.
Mme SMITH : Je ne sais pas assez d’espagnol pour me faire comprendre.
Mme MARTIN : Je te donnerai les pantoufles de ma belle-mère si tu me donnes le cercueil de ton mari.
M. SMITH : Je cherche un prêtre monophysite pour le marier avec notre bonne.
M. MARTIN : Le pain est un arbre tandis que le pain est aussi un arbre, et du chêne naît un chêne, tous les matins à l’aube.
Mme SMITH : Mon oncle vit à la campagne mais ça ne regarde pas la sage-femme.
M. MARTIN : Le papier c’est pour écrire, le chat c’est pour le rat. Le fromage c’est pour griffer.
Mme SMITH : L’automobile va très vite, mais la cuisinière prépare mieux les plats.
M. SMITH : Ne soyez pas dindons, embrassez plutôt le conspirateur.
M. MARTIN : Charity begins at home.
Mme SMITH : J’attends que l’aqueduc vienne me voir à mon moulin.
M. MARTIN : On peut prouver que le progrès social est bien meilleur avec du sucre.
M. SMITH : À bas le cirage !

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